Vos enfants se disputent pour un livre piqué par la frangine ou dès que le petit frère met un orteil dans la chambre de sa sœur de 13 ans.
Les parties de jeux de société se terminent dans la bagarre ou les pleurs.
Parfois ils se tapent dessus pour un mot ou un regard de défiance.
C’est des cris pour savoir qui aura le dernier gâteau du paquet ou la place du milieu dans la voiture.
Ils ont le syndrome du disque rayé « c’est pas juste ! », « c’est lui qui a commencé », « tu prends toujours sa défense. »
Je vous partage 3 clés pour sortir de cette boucle infernale et pour vous éviter de partir en vrille et de vous mettre à crier sur vos enfants.
La 1ère clé, c'est respirer !
Centrez-vous. Ralentissez et devenez présent à vous même.
Essayez d’obtenir un sentiment d’empathie pour vous et pour vos enfants.
De quoi avez-vous besoin pour faire un reset et revenir à l’équilibre ?
Si cela n’est pas urgent, dites à vos enfants que vous devez vous asseoir et respirez pendant une minute avant de vous attaquer au problème.
Respirez en vous concentrant sur le mouvement de votre ventre. «Je ralentis ma respiration, j’inspire la lumière et j’expire mon stress. Si je peux ralentir ma respiration, tout deviendra plus facile. Je commence à détendre mes muscles en ralentissant ma respiration »
Si vos enfants vous sollicitent, vous pouvez leur dire: «Je prends juste une minute pour me calmer».
Cela vous apportera un peu d’énergie, de recul, de liberté, peut-être quelques larmes. Et vous aurez les idées plus claires ensuite.
S’ils s’entretuent ou risquent de se blesser, vous n’avez pas le temps de prendre cette minute ! 😉 Mais dans les autres cas, c’est toujours possible.
2ème clé : connectez-vous et écoutez
Quand vous avez pris le temps de vous centrer. Connectez-vous à eux.
Plutôt que de dire «hé, vous deux, arrêtez ça ! ». Préférez :
– « j’entends des cris par ici. »
– ou «Je vois que vous êtes vraiment contrariés et je suis prêt à vous aider si vous avez besoin »
– ou « On dirait que vous avez un problème, est-ce que je peux vous aider ?»
Quand vous avez fait ce 1er pas, et s’ils ont précisé qu’ils avaient besoin de votre aide, aidez les à exprimer à tour de rôle leur version de l’histoire sans intervenir. Demandez à l’autre d’écouter.
Et précisez bien que vous allez écouter les deux l’un après l’autre. Précisez que vous savez qu’ils ne pensent pas la même chose.
Et pratiquez l’écoute active sans mettre votre grain de sel.
Je vous invite à visionner cette vidéo pour en savoir plus sur l’écoute.
3ème clé : communiquer
Seulement lorsque tout le monde aura été écouté, vous pourrez commencer à amorcer une résolution de conflit.
Encouragez-les à apporter des idées pour résoudre le problème, puis respectez et reformulez toutes les idées de manière aussi impartiale que possible.
« Norah, tu veux qu’Avril échange des blocs de construction contre des voitures. Et Avril, tu suggères que Norah aille jouer dehors. Hum, c’est un sacré problème. Je pense que vous pouvez y arriver, les enfants. Y a-t-il des idées auxquelles vous n’avez pas pensé? »
Aidez-les à choisir l’idée qu’ils préfèrent et aidez-les à la réaliser.
Quand le problème est résolu, n’oubliez pas de célébrer :
«waouh ! Vous avez toutes les deux partagé vos sentiments et vos idées. Vous vous êtes écoutées. Vous avez trouvé une solution à votre soucis. »
Essayez d’appliquer ces 3 clés pour les petits comme pour les gros conflits. Il ne s’agit pas du tout de mettre fin au conflit parce qu’on en a ras le bol. C’est une autre approche qui consiste à aider nos enfants à développer les compétences pour mieux communiquer et résoudre leur conflit seul.
