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Pourquoi le coucher de nos enfants atypiques est-il si compliqué ?

On les aime nos loulous mais honnêtement, on adore quand c’est l’heure du coucher et qu’ils dorment ! On se fait une joie de d’avoir une pause pour nous, un temps pour le couple, un temps pour faire ce qu’on a besoin de faire.

 

On rêve d’un coucher qui se passe merveilleusement bien, nos enfants sont autonomes, ils s’aiment, ils se préparent avec le sourire, on les rejoint pour leur lire une courte histoire, un bisous et les voilà endormis d’un sommeil profond et paisible jusqu’au lendemain matin.

 

Non, non… Eux ne voient pas de cette manière, malheureusement.

Et pour beaucoup de parents d’enfants atypiques, le coucher est plutôt chaotique avec des routines qui durent des heures ! Il y a souvent des cris, des tensions, de l’exaspération et au final beaucoup de fatigue pour tout le monde.

Les raisons des difficultés d'endormissement

En fait, un enfant peut avoir du mal à s’endormir pour plusieurs raisons :

  • Il se couche trop tard et il est trop fatigué.
  • Il n’a pas assez de temps pour décompresser après une journée d’activités bien remplie et trop de stimulations.
  • Il n’a pas assez de temps pour décharger ses émotions et ses tensions.
  • Il n’a pas fait assez d’exercice physique dans la journée.
  • Il a peur (par exemple, la peur du noir)

 

Notre enfant atypique avec sa façon de ressentir les choses vachement plus intensément, il a vraiment besoin de ces temps de décharge.

Il a en plus un esprit très actif. C’est difficile pour lui de calmer ses pensées. Et surtout le soir, lorsque son esprit est occupé à traiter tout ce qui s’est passé au cours de la journée. Son cerveau n’arrête pas de tourner. Si on rajoute en plus l’hypersensibilité, la grande lucidité, les questions philosophiques du soir, les angoisses… il peut avoir du mal à lâcher prise pour dormir.

Il est également très conscient de son environnement. La vue d’un truc peut stimuler son imagination et lui faire remonter l’adrénaline. On a l’impression qu’il lutte contre le sommeil mais très souvent voilà quelques scénarios possibles décrivant ce qu’il vit :

    • Chaque bruit dans un rayon de trois kilomètres est capté et peut même l’empêcher de penser à dormir : les oiseaux gazouillent, un chien aboie au loin, les gens parlent dans la rue, ses parents qui discutent dans une pièce à côté… Il se concentre sur chaque bruit. Et c’est comme si le bruit était projeté dans sa chambre avec une sono.
    • Il peut aussi se laisser emporter par son imagination. S’il entend le vent qui souffle doucement dans les feuilles, il peut interpréter ça comme une tempête qui va l’emporter.
    • Cette ombre sur son placard est un monstre qui attend de l’attaquer dès que son papa sortira de la chambre.
    • Le petit accroc qu’il y a eu à la récré à l’école, devient la pire chose « de toute sa vie et de l’univers ». Il va repasser les disputes en boucle.
    • Tout à coup, il va vouloir savoir ce qui se passe quand quelqu’un meurt, car il se souvient juste à l’instant d’avoir vu une mouche morte aujourd’hui.

Un enfant doit arrêter la machine pour s’endormir, et le cerveau d’un enfant atypique est en alerte et traite tout ce qui s’est passé ce jour-là. Il n’arrive pas à avoir un esprit calme, il a un esprit qui fait constamment la course.

De plus, un enfant atypique est souvent très sensible au moment de transition, aux périodes de changement. Et le coucher et le réveil sont d’importantes transitions pour lui. D’où l’importance de mettre en place des rituels qui le rassureront.

On peut parfois voir le soir comme un moment propice à la rêverie, un moment de retour à soi-même. On se retrouve dans la chaleur de l’intimité. C’est agréable. Mais ça peut aussi être un moment qui nous projette dans l’inconnu, dans l’obscurité et les ténèbres. Certaines personnes sont alors plongées dans leurs ténèbres intérieures. Si ton enfant perçoit le soir de cette manière, il est important de le rassurer et de l’aider à apprivoiser l’obscurité. Et ça, ça demande du temps !

L'erreur principale que font les parents le soir

Cette redoutable erreur, c’est de faire une fixette sur la montre et le chrono. C’est sûr qu’on a très envie qu’il se couche pour avoir un moment à nous et pour qu’il ait son compta de sommeil pour être en forme le lendemain.

Autant un enfant très sensible a souvent besoin de respecter une heure régulière de coucher. Autant c’est une erreur que les parents font souvent le soir : fixer la montre de manière trop rigide. Cela empêchent un enfant atypique de lâcher prise pour trouver le sommeil.

Un enfant atypique a vraiment besoin :

  • D’une routine adaptée à son rythme, à sa personnalité. Observe ton enfant.
  • Qu’on lui accorde beaucoup de temps et de l’attention.
  • D’un parent qui est présent et rassurant surtout si tu as repéré des peurs et des angoisses particulières.

Je te conseille donc de lever le pied, de lâcher la pression.

Le gros levier sur lequel tu peux agir

Là où tu peux agir, c’est sur l’atmosphère, l’ambiance et sur ton énergie. Pour cela, commence par créer une atmosphère relaxante pour calmer son esprit et son corps avec de lumière tamisée, de la musique douce, des rituels, des massages et des temps de discussion. Ce sont des outils très efficaces à mettre en place. Mais pour vraiment installer cette ambiance propice à la relaxation, c’est à toi de jouer sur ton énergie :

  • en réussissant à désamorcer les conflits et les tensions,
  • en posant des limites avec le cœur,
  • en favorisant la coopération.

Pour t’aider, découvre le programme en ligne « 4 étapes pour rétablir la paix avec son enfant sensible sans entrer dans un rapport de force », on aborde tous ces points là ensemble.

C’est vraiment le socle : jouer sur ton énergie.

Et surtout surtout, essaie de ne pas rajouter ton inquiétude de parent à la sienne ! Essaie de ne pas te crisper pour ne pas projeter ton agacement et ta frustration sur lui.

Il y a quelques petites astuces pour aider à l’accompagner au sommeil, mais quoiqu’il arrive, tu ne peux pas le forcer ! Sauf en l’assommant pour qu’il tombe raide. (Ne le fais pas hein !!!)

Tout ce que tu peux faire, c’est de travailler ta posture en faisant attention à tes projections, à tes propres frustrations… Et pour ça, apprends à te connaître, à comprendre tes réactions, pour aborder ce moment chaud avec le plus de zenitude possible.

Dans le programme « 4 étapes pour rétablir la paix avec son enfant sensible sans entrer dans un rapport de force », il y a aussi un module complet pour t’aider à mieux comprendre ce qui se joue en toi pour retrouver confiance en ta posture de maman.

Et puis, demande-toi :

  • Que fais-tu toi pour te reposer ?
  • Dans quelle énergie es-tu le soir ? que lui transmets-tu comme message ?
  • Comment ça se passe quand l’énergie est différente ? Qu’est-ce que ça change ?
  • Comment c’était pour toi, petite, les couchers ? Et encore aujourd’hui ?
  • Comment gères-tu les moments de transition en général ?
  • Réussis-tu à lâcher prise, à te détendre facilement ?

Ce qui est challengeant avec ton enfant atypique c’est qu’il a un monde intérieur très développé et un esprit vif qui a du mal à se calmer. Qu’il est vite sur stimulé, surexcité et qu’il accumule énormément d’info intenses dans une journée qu’il a du mal à digérer. Et qu’en plus, c’est un enfant qui capte probablement toutes tes émotions, toutes ton énergie, et ça c’est très challengeant.

Donc pour l’aider, il est bon de réussir à être disponible, présente, rassurante pour lui dans ces moments.

Et donc entretiens cette énergie–là. Même le soir quand les nuits sont entrecoupées, que le coucher dure 1 heure ! Pas facile, je te l’accorde.

Ton enfant grandit . Chaque âge apporte de nouveaux défis pour le sommeil et le coucher : réveils multiples, peurs du noir, cauchemars, terreurs nocturnes…

Mais la base, c’est toi. Prends soin de ton énergie ! Si tu penses que tu ne peux pas, que tu n’as pas le temps, découvre cet atelier « Les 3 clés pour prendre soin de soi quand on n’a jamais le temps. » Il s’agit d’1 des 4 bonus offerts de la formation « 4 étapes pour rétablir la paix avec son enfant sensible sans entrer dans un rapport de force ».

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