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Comment se faire entendre par son enfant sans rentrer dans un rapport de force ?

Quand nos enfants font des choses qui nous déplaisent ou ne se comportent pas comme nous voulons, la colère et la frustration ne sont pas loin !

Avez-vous déjà prononcé ces phrases : « Ca me rend folle de voir tout ce bazar ! » « j’en peux plus de t’entendre pleurnicher. », « t’es bête ou tu le fais exprès ?»

En vous replongeant dans ces situations, vous rappelez-vous la colère et la frustration qui vous chauffaient le bout du nez avant de vous envahir tout entière ?

Et quand ça chauffe, nous avons tout un tas de pensées jugeantes qui nous traversent : « c’est une tête de mule », « elle fait ça pour me provoquer », « je suis vraiment une mauvaise mère. On met des étiquettes, on critique, on blâme, on interprète. Et tout ça, ne fait qu’accentuer notre colère. Ou alors on se juge soi-même et on s’offre en plus une bonne couche de culpabilité et de honte.

Ou encore quand notre loulou ne coopère pas, on tente de le motiver par des récompenses ou de le contraindre par des punitions. Voilà les différentes stratégies qu’on nous a appris et qui font partie du grand système de domination. C’est sur ce système que s’appuient encore la plupart des familles, des écoles, des entreprises et autres.

Chaque fois que nous utilisons le système de récompense/sanction, nos enfants n’ont le choix que de se soumettre (s’éteindre ou ressentir de la rancune) ou de se rebeller (attiser la colère).

D’autres parents veulent éviter les conflits, et adoptent une éducation laxiste. Ils disent ok à tous les besoins et désirs de leurs enfants et nient fermement les leurs. Le parent développe alors du ressentiment et l’enfant perd la notion de contribution et de coopération.

Mais HEUREUSEMENT, il existe une façon d’être et de communiquer respectueuse de tous et je souhaite vous partager les bases de cette approche dans cet article.

Il s’agit de la Communication non violente, dite CNV. Dites-moi en commentaire si vous connaissez ou pas cette approche, si elle vous semble familière ou utopiste.

Peut-être que vous en avez déjà entendu parler et que cela vous semble un truc d’illuminé ou de bisounours ?

Mais non, ce n’est pas un truc fantaisiste pour les bobos. La CNV a été élaborée par Marshall Rosenberg. Il a grandi dans un quartier chaud de Detroit et a lancé des programmes de paix au Rwanda, au Moyen-Orient et en Irlande du Nord.

Peut-être que vous connaissez des personnes qui pratiquent la CNV et qui parlent comme des petits robots : « je me sens… parce que j’ai besoin de …. Alors je te demande de…. »

La CNV consiste à se baser sur l’observation des faits pour

  • partager ses sentiments
  • exprimer son besoin
  • formuler une demande

Beaucoup restent bloqués sur ce processus qui permet, certes, de schématiser la CNV, mais qui nous rend parfois ridicule et peu crédible quand on communique de cette manière. « je me sens… parce que j’ai besoin de …. Alors je te demande de…. ». Même si ce schéma permet au début de s’entrainer à transmettre des messages non violents.

Mais je voulais vous prévenir que non, la communication non violente, ce n’est pas répéter des phrases comme un petit robot. C’est écouter et parler avec son cœur. L’intention est plus importante que les mots. Rien ne sert d’utiliser seulement les formules toutes faites. Il « suffit » plutôt d’être authentique, d’écouter l’autre et d’exprimer ses propres sentiments, besoins et demandes en parlant normalement.

Peut-être que vous vous dites que c’est un nouvel outil super magique qui pourra enfin faire en sorte que votre enfant vous obéisse ?

Oui, c’est un outil super magique car c’est le langage de l’empathie, de la compassion, de la connaissance de soi et de la compréhension mutuelle.

Non, ce n’est pas une stratégie de manipulation pour amener les autres à faire ce qu’on veut. C‘est un moyen de communication qui permet l’ouverture du cœur vers le cœur de l’autre. Cet outil permet d’établir et d’entretenir une vraie connexion.

Peut-être que vous voulez en savoir un peu plus ?

 

Alors voici les phases importantes de la CNV : l’écoute empathique, partager ses propres expériences et l’auto-empathie.

1. L’ écoute empathique

Consacrez du temps à l’écoute de votre enfant. Reconnaissez ce qu’il voudrait, ce qu’il aimerait. Ça ne veut pas dire que vous êtes d’accord avec cela. Ça veut dire que vous reconnaissez que cet humain, là, devant vous, a le droit d’exister dans sa différence.

Et le bénéfice de l’écoute empathique est grand.

Quand il est bien écouté et bien compris, l’autre a tendance à vouloir bien nous écouter et bien nous comprendre.

Alors cherchez le point de rencontre avec l’autre ! ça demande de la bienveillance et de la patience mais ça vaut le coup.

 

2. Partager mes propres expériences

 

Si je m’arrête un peu sur ce que j’ai tendance à demander à ma fille quand ça coince, je me rends compte que je lui répète toujours ce que je veux qu’elle fasse.

Ça donne plutôt ça : « Je t’ai dit de bien te tenir à table et de manger proprement ». « Tiens toi bien et mange correctement ! »

Mais quand je lui parle comme ça, je ne suis pas du tout en phase avec elle. Nous ne sommes carrément pas sur la même longueur d’onde.

A la place, je pourrais plutôt partager ce que je vis à ce moment là. Je peux alors décrire ce à quoi je réagis, mes sentiments par rapport à ça, mes besoins et ensuite ajouter ce que j’attends d’elle.

Quand on parle vrai, on se relie à l’autre. Si on comprend les sentiments et les besoins de l’autre, il est davantage prêt à faire quelque chose pour répondre à notre demande.

3. l’auto-empathie

L’auto-empathie consiste à prendre acte de nos propres sentiments et besoins.

Et c’est hyper puissant pour augmenter l’acceptation de soi, la relation à soi et la paix intérieure. Le fait de prendre 1 minute avant de réagir permet d’éviter de reproduire un énième rapport de force ou de parler sous l’effet de la colère.

Ça peut être difficile de lire tous les sentiments qui nous traversent. Mais avec un peu de pratique, on les retrouve très vite. Ça ne prend que quelques secondes.

A première vue, vous pouvez vous dire que vous n’avez ni le temps ni l’énergie de faire l’effort de l’auto-empathie. Et pourtant, je vous assure que ça mérite 1000 fois d’y consacrer un petit peu de temps et d’entrainement.

L’auto-empathie est comme une bulle d’oxygène que vous vous offrez dès que nécessaire. Elle favorise :

  • la paix intérieure,
  • la confiance en vous,
  • votre créativité dans la recherche de solution,
  • la joie,
  • la coopération
  • et une relation au top avec vos enfants.
La girafe est l’animal symbole du langage du cœur. Marshall Rosenberg a choisi la girafe comme symbole de la communication non violente car c’est l’animal terrestre qui a le plus gros cœur proportionnellement.

Souvent nous nous imposons face à nos enfants car nous avons peur de perdre et de ne pas nous sentir respecter. Alors, nous rentrons dans des rapports de force. Et c’est le début de l’escalade.

La CNV nous permet de développer notre capacité à s’aimer, se respecter et être en lien avec les autres.

Ça s’apprend. Comme tout nouvel apprentissage, ça prend du temps. Jusqu’au jour où, ça devient aussi évident que de se brosser les dents ou de se nourrir. Ça devient un art de vivre qui apaise tellement les relations dans la famille. C’est aussi une approche d’écoute de soi très puissante qui permet de s’ancrer pour traverser les intempéries du quotidien en étant plus posée, plus sereine.

LA CNV ne facilite pas juste la coopération (=le FAIRE) mais elle favorise les rapports vrais, authentiques (= l’ETRE). On créé ainsi la joie d’être ensemble.

Si cela vous parle, rejoignez mon groupe fermé « Parent apaisé, enfant connecté » sur Facebook. Profitez du soutien de toutes les mamans inspirantes et amusez-vous !

Si cela vous touche particulièrement et que vous sentez que la relation entre vous et vos enfants est abimée, contactez-moi directement pour un appel découverte de 30 minutes.

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