Pendant longtemps, j’étais une petite fille tellement sage, douée, polie, souriante, audacieuse, débrouillarde et intégrée que personne ne se doutait, qu’intérieurement, ça vibrait solitude, inquiétude et peur.

Une grande partie de ma vie, j’ai prétendu être quelqu’un que je n’étais pas : forte quand je me sentais faible, insensible quand j’étais témoin de beaucoup de violence et de souffrance, docile quand j’étais révoltée, cool et festive quand j’étais introvertie, scientifique quand je rêvais d’écrire des livres et des poésies, cartésienne quand quelque chose de plus grand que moi m’appelait.

Je vivais un conflit intérieur entre qui je pensais être au fond de moi et entre la fille que le monde me disait que je devrais être. Je paraissais être normale puisque j’avais développé une capacité d’adaptation incroyablement efficace. Un faux self indétrônable qui avait étouffé ma vraie personnalité. Mais je me sentais différente, profondément seule, coincée dans un moule avec une envie d’exploser.

J’en avais marre d’essayer de plaire à tout le monde. Marre d’avoir ces injonctions « sois forte », « sois parfaite ». Marre de vivre dans un monde avec des règles qui ne me convenaient pas et des injustices qui éteignaient mes dernières lueurs d’espoir. Et pourtant, j’ai accepté de jouer le jeu jusqu’à ce que je fasse 2 rencontres super précieuses qui ont changé ma vie.

La 1ère a été ma rencontre avec la part la plus sombre et la plus blessée de moi. J’ai fait une dépression. J’ai alors pris conscience du non-alignement de ma vie. J’ai retrouvé la force de remonter sur « scène » mais encore avec quelques masques et quelques stratégies de destruction.

Ma 2ème rencontre a été avec cette belle âme qui a choisit de s’incarner en moi. (A l‘époque, je ne voyais pas la situation de manière si perchée.) Mais cette 1ère grossesse, qui s’est terminée par un avortement, a été un déclic pour moi. C’est à ce moment là, que j’ai décidé de prendre un nouveau chemin, d’apprendre à me connaître et de prendre ma place.

J’ai passé des années à faire un travail sur moi, à lire énormément sur le développement personnel, à tester différentes méthodes, à voir un psychiatre, une psychologue… Mais ce chemin était très mental, très intellectuel.

C’est lorsque j’ai découvert le yoga, la méditation et la sophro-analyse que j’ai fait un bond de géant dans mon chemin de réalisation.

J’ai enfin compris, expérimenté et ressenti dans chacune de mes cellules que mon corps avait lui aussi une mémoire. Nos expériences et nos émotions s’impriment dans les tissus. La mémoire de notre vie est ainsi inscrite dans nos cellules : c’est notre mémoire cellulaire. Et j’ai enfin pu soigner en profondeur mes blessures et libérer les nœuds de mon histoire en tenant compte de mon corps, mon cœur et mon esprit.

Grâce à la sophro-anlayse, j’ai accepté mon ultra-sensibilité, mes lumières, mes parts d’ombres. J’ai accepté d’avoir vécu les pires épreuves et j’en ai retiré de beaux enseignements. J’ai unifié toutes les facettes de moi. J’ai aujourd’hui une autre lecture de ma vie et du monde.